Paroles de la chanson Lutte des classes

Vendredi 17h30, une nouvelle semaine de boulot s'achève.
Je devrais être content, c'est l’week-end, trop cool !
Mais pourtant c'est pas l’cas.
Je suis juste crevé, lessivé, abîmé par 30 ans de travail dans l’bâtiment.
Mon week-end, je vais l’passer sur l’canapé à m’reposer.
Faut être en forme pour l’travail.
Et la retraite, c'est dans plus de 10 ans. Lol. Ils veulent ma mort, ils sont fous.
 
Je nous revois marcher, toi et moi, sur cette plage, main dans la main, heureux.
C'est la promesse de revivre ce genre d'instant qui m'aide à tenir.
Trimer des heures au boulot, pour vivre 2 semaines 24h/24 avec toi.
Ces 2 seules semaines de congés que l'on a en commun, c'est mon paradis à moi.
C'est pas très original c'est sûr, l'été à la mer.
Y’a trop de monde et tout est trop cher.
Mais tu vois, moi, c'est tout c’que j'ai.
 
Et certains disent que la lutte des classes,
C'est rien qu'des bêtises, que très bien on s'en passe.
Certains disent que la lutte des classes,
Ça n'existe plus. Et mon cul et mon cul.
 
L'autre jour, les employés d’la banque à côté du chantier sont venus me voir.
Mon marteau piqueur fait beaucoup de bruit... Bin oui, merci, je suis au courant.
Ça nique aussi les articulations, mais ça ils le savent pas, ils s'en foutent. Pour eux un marteau piqueur c'est juste une nuisance sonore, et sûrement pas un ouvrier qui en chie.
Mais les pauvres petits choux, bien au chaud derrière leurs ordis, le bruit ça les empêche de travailler. Faut être bien concentré pour mettre des agios.
Je conspue cette bande de cornichons.
 
[Refrain]
 
Je ne rêve pas d'révolution,
Même si, quand même, un peu dans l'fond.
Le jour où quelqu'un les crèvera,
Qui pleurera ? Pas moi.