Elle court droit devant elle, dévalant les ruelles
Je l'appelle, elle ne veut rien entendre
Je la suis, me faufile, à travers toute la ville
Je lui crie, la supplie de m'attendre
Mais elle court comme une folle, disparaît et s'envole
Qu'est-ce qu'elle veut, mais qu'est-ce qu'elle s'imagine ?
Elles sont bien toutes pareilles, elles incarnent à merveille
Les martyres et se posent en victimes
De quoi suis-je accusé, que lui ai-je refusé ?
Quel désert aujourd'hui nous sépare ?
Moi qui me tue pour elle, qui me débats pour elle
Elle m'agace avec toutes ses histoires
Sans pudeur je m'accroche, le feu rouge nous rapproche
Elle traverse et soudain s'évapore
C'est pas la première fois qu'elle veut me planter là
Si je cède il me faudra encore
Lui jouer toute la nuit les violons de Verlaine
Lui offrir des rubis et à ses pieds de reine
Dérouler des tapis andalous
Accrocher des saphirs à son cou
Est-ce que ça ne se voit pas dans mes yeux que je l'aime ?
Que je l'aime comme un fou
Elle poursuit son chemin, tourne à gauche et plus rien
Je la perds brusquement dans la foule
Les passants me bousculent, je me sens ridicule
Si elle part c'est fichu tout s'écroule
Je ne t'ai pas trompée, qu'est-ce que tu vas chercher ?
Avec toi c'est la guerre éternelle
Tout à coup elle est là, je l'attrape par le bras
Je vais encore faiblir devant elle
Lui jouer toute la nuit les violons de Verlaine
Lui offrir des rubis et à ses pieds de reine
Dérouler des tapis andalous
Accrocher des saphirs à son cou
Est-ce que ça ne se voit pas dans mes yeux que je l'aime ?
Que je l'aime comme un fou